À l’ère du numérique, les réseaux sociaux occupent une place centrale dans le quotidien de nombreux jeunes tchadiens.
Outils d’expression, d’information et de mobilisation, ces plateformes sont cependant de plus en plus utilisées sans réflexion préalable, ni retenue, ouvrant la voie à des propos haineux et à des discours à caractère divisionniste.
Sur Facebook, TikTok ou WhatsApp, des contenus sont régulièrement partagés ou commentés dans la précipitation, souvent sous l’effet de l’émotion, sans vérification des faits ni considération pour leurs conséquences.
Cette utilisation impulsive favorise la propagation de messages stigmatisants, qui attisent les clivages communautaires, régionaux ou identitaires.Des observateurs alertent sur le danger que représente cette dérive pour la cohésion sociale.
En amplifiant les tensions et en banalisant l’invective, les réseaux sociaux deviennent parfois des espaces de fracture plutôt que de dialogue, particulièrement auprès d’une jeunesse en quête de repères.
Face à cette situation, des voix appellent à une responsabilisation accrue des jeunes internautes, à l’éducation aux médias et à la promotion d’un usage citoyen du numérique. Dans un pays marqué par la diversité, la parole en ligne doit être mesurée, consciente et porteuse d’unité, afin que les réseaux sociaux contribuent au vivre-ensemble plutôt qu’à la division.