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Le 6 décembre 2024, les Conseillers Nationaux se sont réunis en séance plénière à l’hémicycle pour examiner et adopter le projet de Loi des Finances relatif au Budget général de l’État pour l’année 2025. La session a été dirigée par le Président du Conseil National de Transition, Dr Haroun Kabadi, en présence du ministre d’État, ministre des Finances, du Budget, de l’Économie et du Plan, Tahir Hamid Nguilin, ainsi que d’autres membres du gouvernement.

Ce projet de loi, élaboré dans un contexte de consolidation économique, prévoit une croissance du PIB de 4,2 %, en légère baisse par rapport à l’objectif de 4,7 % pour 2024. Le budget pour 2025 s’élève à 2 420 800 milliards de FCFA en recettes, contre 2 323 800 milliards de FCFA pour les dépenses. Par rapport à celui de 2024, estimé à 2 016 124 milliards de FCFA, ce budget connaît une augmentation de 20,07 %. Les dépenses, quant à elles, enregistrent une hausse de 18 % par rapport à 1 961 300 milliards de FCFA en 2024. Cette progression est en grande partie attribuée à l’augmentation attendue des recettes fiscales, notamment celles des régies et des ressources non fiscales hors secteur pétrolier, comme le précise le rapport de la Commission des Finances, du Budget et de la Comptabilité Publique du CNT.

Le projet de loi des finances pour 2025 introduit également des réformes notables dans plusieurs domaines, tels que la fiscalité, la gestion des domaines publics et la douane. Ces réformes visent notamment à améliorer l’assiette fiscale, avec la sécurisation de l’immatriculation des contribuables, l’autonomisation des procédures d’obtention d’attestations de non-redevance et d’exonération de TVA, ainsi que l’optimisation du rendement de la TVA. La lutte contre la fraude fiscale et l’harmonisation des impôts à la source sont également au cœur des mesures proposées.

Durant les débats en plénière, plusieurs Conseillers Nationaux ont soulevé des préoccupations majeures, telles que l’endettement intérieur, les retards dans le paiement des pensions des retraités, ainsi que le niveau élevé de la masse salariale. Certains ont exprimé leur inquiétude face au faible taux de décaissement des crédits budgétaires, tout en déplorant la réduction de 39 % du budget alloué à la future Assemblée Nationale. D’autres ont souligné la nécessité de renforcer le financement de secteurs prioritaires tels que l’éducation, la santé, l’approvisionnement en eau et énergie, ainsi que les infrastructures. Des suggestions ont été formulées pour établir des mécanismes clairs de répartition du budget en fonction des priorités du peuple tchadien.

Le ministre d’État, Tahir Hamid Nguilin, a souligné que ce projet de loi reflète les aspirations du peuple tchadien et repose sur trois axes majeurs : la mobilisation des ressources, l’optimisation des financements extérieurs et l’investissement dans le capital humain. Il a également rassuré les conseillers sur le fait que des mesures spécifiques ont été prises pour répondre aux préoccupations concernant les personnes vivant avec un handicap, ainsi que les problèmes de dette intérieure et de retard dans le paiement des pensions. Quant à la réduction du budget de certaines institutions, il a expliqué que cela est dû à la contrainte des ressources financières, précisant que des mécanismes de répartition pour les collectivités autonomes sont déjà en place.

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