Des tirs nourris ont secoué la capitale tchadienne mercredi 08 janvier près
du Palais présidentiel.
Des sources sécuritaires et locales non officielles font état des
affrontements qui ont eu lieu dans la zone avec des tirs d’armes lourdes
et automatiques aux environs de 20h15.
L’attaque serait l’œuvre du groupe terroriste Boko Haram bien que
l’identité des assaillants n’ait pas été confirmé rapportent les mêmes sources. Des militaires ont été déployés dans les rues concomitantes pour les rattraper.Des images de plusieurs membres de l’assaut ont fuité sur les réseaux et laissent imaginer de la violence des affrontements entre les deux camps. On entrevoit des cadavres de personnes habillées en civils longeant le sol.
Rien n’a filtré sur la présence du président Deby au moment des faits d’après les même sources locales. Le premier bilan de cette attaque s’élève à 18 morts et 6 survivants parmi les assaillants et deux morts parmi les éléments de la garde présidentielle a indiqué sur la Télé Tchad le porte parole du gouvernement tchadien, Abderaman Koumallah qui au passage a précisé que le commando lourdement armé comptait 24 personnes en état d’ébriété, parlant l’Arabe
transportées par un ou deux bus en provenance d’un quartier sud de N’Djamena a-t-il renseigné.
En rappel c’est vers 19h15 heure locale que nombreux échanges de tirs à l’arme légère mais aussi d’artillerie ont été entendu dans la zone abritant la présidence du Tchad. Des combats de rues auraient également émaillé
cette attaque. Des questions demeurent encore au sujet de l’origine de cette attaque.
L’enquête du procureur annoncé sur le lieu de l’incident permettra de donner des explications de cette attaque.
Selon plusieurs medias locaux, la situation est depuis lors sous contrôle.
Des affirmations confirmées d’ailleurs par Mahamat Saleh, ministre des
infrastructures. Les questions que soulève l’attaque du mercredi 08 janvier 2025. L’attaque de mercredi 08 janvier 2025 rappel la fragilité de la paix au Tchad. Si les autorités ont pu enrayer cette dernière, il importe de poser
les bonnes questions et de trouver des bonnes réponses à même de favoriser une situation de sécurité permanente dans ce pays de l’Afrique
centrale. Faut-il le rappeler les attaques terroristes ont également des répercussions outre sur le plan sécuritaire mais aussi sur le plan
économique. C’est connu l’argent n’aime pas le bruit, l’insécurité décourage les investisseurs et nuit au tourisme. Deux secteurs de la vie
nationale nécessaire pour relever la croissance économique du Tchad. Par ailleurs la psychose créée parmi les populations peut conduire à des
grands déplacements internes augmentant de fait le besoin d’aide humanitaire.
Une piste de sortie à long terme :
Plusieurs solutions alliant efficacité et efficience peuvent être envisagées afin de tordre définitivement le cou à cette insécurité persistante. Les autorités vont devoir investir davantage dans la formation et l’équipement des forces de sécurité et de défense nationale pour qu’elles puissent répondre avec diligences et promptitude aux situations d’urgence. Des partenariats solides et pérennes avec les pays voisins notamment le Cameroun et le Nigéria eux aussi sous la menace du terrorisme doivent
être établis avec un accent majeur sur le partage des renseignements et le déploiement des actions et opérations conjointes.
Des programmes pour exorciser les jeunes des signaux de l’extrémisme doivent être mis en place et à ce niveau leur offrir et fournir des
opportunités de formation et d’emploi décents.
Mais encore, il va falloir une sensibilisation citoyenne sur les dangers du terrorisme afin de déconstruire dans les consciences des uns et des
autres l’utopie de l’extrémisme en les incitant à dénoncer toute activité suspecte auprès des autorités.
L’attaque de Ndjamena sonne comme un gong mais encore une interpellation au sujet de la fragilité de la paix au Tchad. S’il faut se féliciter que les autorités aient pu mettre hors d’état de nuire les assaillants de ce jour, une approche proactive et holistique s’impose à notre gouvernement pour une sécurité et un avenir prospère dans le pays. L’approche sous- régionale, la collaboration entre les autorités, les forces
de sécurité et la population seront indéniables de l’avis de plusieurs observateurs pour réussir dans cette mission régalienne qui les incombent.