Interrogé par Dar-Sila Média, Abdoulaye Idriss Sakhaïroun affirme qu’il est temps de bâtir une société où chaque individu est respecté, où la dignité humaine est primordiale, et où les victimes de violence peuvent se reconstruire sans crainte d’être humiliées.
L’Exposition des Victimes de Viol sur les Réseaux Sociaux au TchadL’exposition des victimes de viol à travers les réseaux sociaux est une problématique de plus en plus préoccupante dans la société tchadienne.
Ce phénomène, qui devrait susciter compassion et soutien, se transforme souvent en humiliation publique pour les victimes. Interrogé par Dar-Sila Média, Abdoulaye Idriss Sakhaïroun souligne que, au lieu de recevoir le soutien nécessaire, ces femmes — et parfois des hommes — se retrouvent exposés à la vindicte populaire, exacerbant leur souffrance et leur stigmatisation.
Cette tendance alarmante reflète une déshumanisation des victimes, qui voient leur dignité piétinée par des individus avides de sensationnalisme.
Les réseaux sociaux, qui devraient servir d’outil pour sensibiliser et informer, deviennent des plateformes où l’on partage sans réfléchir des informations sensibles.
Cette pratique non seulement aggrave la douleur des victimes, mais les isole également de leur communauté, et parfois même de leur propre famille.
Le soutien psychologique et émotionnel, pourtant crucial dans le processus de guérison, est souvent remplacé par le mépris et le jugement.Il est fondamental de rappeler que chaque victime de viol mérite d’être entourée de respect et de protection.
La stigmatisation qui découle de cette exposition publique ne fait qu’ajouter une couche supplémentaire à leur trauma. Les femmes, en particulier, qui sont déjà confrontées à une souffrance émotionnelle et physique, ne doivent pas être soumises à une humiliation publique.
Chaque acte de violence est une atteinte à la dignité humaine, et la société doit se positionner fermement contre de telles dérives.Face à cette réalité, une prise de conscience collective s’impose.
Il est crucial que les membres de la société tchadienne réalisent l’impact de leurs actions sur la vie des victimes. Plutôt que d’être des acteurs de l’humiliation, ils devraient devenir des alliés dans la lutte contre la violence et l’injustice. Les réseaux sociaux doivent être utilisés comme des outils de sensibilisation pour promouvoir la solidarité et le respect, et non comme des armes de destruction des vies.
De plus, il est impératif d’adopter des mesures législatives strictes pour sanctionner non seulement les auteurs de ces crimes odieux, mais aussi ceux qui se rendent complices en diffusant des informations sensibles. Le gouvernement tchadien a un rôle crucial à jouer. Il doit mettre en place des lois protectrices qui garantissent la sécurité des victimes et punissent les comportements nuisibles.
Des campagnes de sensibilisation doivent également être lancées pour éduquer la population sur la manière de soutenir les victimes, tout en soulignant que la diffusion d’informations sensibles est non seulement immorale, mais aussi illégale.
Dans cette lutte pour la dignité humaine, chaque citoyen doit être un acteur du changement. Il est impératif que des actions concrètes soient mises en place pour garantir la sécurité et le bien-être des victimes. La société doit comprendre que de tels comportements ne peuvent être tolérés. La honte n’appartient pas aux victimes, mais à ceux qui choisissent de les exposer au lieu de les soutenir.
Selon, Abdoulaye Idriss Sakhaïroun, enseignant chercheur, il rassure que, la problématique de l’exposition des victimes de viol sur les réseaux sociaux au Tchad nécessite une réponse collective et déterminée.
Interrogé par Dar-Sila Média, Abdoulaye Idriss Sakhaïroun affirme qu’il est temps de bâtir une société où chaque individu est respecté, où la dignité humaine est primordiale, et où les victimes de violence peuvent se reconstruire sans crainte d’être humiliées.
L’heure est à l’action, à la compassion et à la solidarité. Ensemble, nous pouvons faire la différence.
Après l’incident du viol, du 15 janvier 2025 à Ndjaména, plusieurs personnes ont dénoncé cette situation.