Un Pas vers l’Indépendance MilitaireCe matin, la ville d’Abéché, chef-lieu de la province du Ouaddaï, a été le théâtre d’une cérémonie symbolique marquant le départ de l’armée française stationnée dans cette ville depuis des décennies d’années.
L’événement a réuni plusieurs personnalités importantes, dont le ministre des Armées et des Anciens Combattants, le général Issaka Malloua Djamous, et le gouverneur de la province, le contrôleur général Bachar Ali Souleymane, ainsi que de nombreux officiers des grandes formations militaires.
Au cours de cette cérémonie, la base militaire française a été officiellement rétrocédée à l’armée nationale tchadienne, un acte qui souligne la volonté du Tchad de renforcer sa souveraineté et sa capacité de défense.
### Discours du Ministre des Armées, Gal, Issaka Malloua Djamous
Dans son discours, le ministre a rappelé le contexte de cette rétrocession. « Le 28 novembre 2024, notre pays a officiellement dénoncé les accords de coopération militaire avec la France, » a-t-il déclaré.
Il a ensuite évoqué les étapes précédentes du retrait des forces françaises, mentionnant les départs de plusieurs avions de chasse et le transfert de la base de Faya.
Cette journée, 11 janvier 2025, marque la rétrocession de la base d’Abéché, une étape cruciale vers le désengagement total de l’armée française de notre territoire, » a-t-il affirmé, soulignant que le calendrier établi entre la Sous-commission Technique et le Commandement de la Force française est respecté.
Le ministre a également insisté sur l’importance de la souveraineté nationale : « Un État souverain doit compter sur sa propre capacité à défendre son intégrité territoriale.
Il a salué les efforts du Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno pour garantir cette décision, qui doit aboutir au départ définitif des forces françaises d’ici le 31 janvier 2025.
### Les Enjeux de la Souveraineté
La cérémonie a été un moment fort pour le peuple tchadien, qui aspire à une défense nationale autonome. Le ministre a exhorté les Forces de Défense et de Sécurité à rester vigilantes face aux menaces potentielles. « Vive l’armée nationale tchadienne pour que vive le Tchad, » a-t-il conclu, galvanisant l’assemblée présente.
Cette rétrocession marque un tournant dans les relations entre le Tchad et la France, renforçant l’autonomie militaire du pays et son engagement envers sa souveraineté.
