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Située à l’est du Tchad, la ville de Goz-Beïda, chef-lieu de la province du Sila, fait face à une flambée des prix des denrées alimentaires, plongeant ses habitants dans une situation économique précaire. Cette ville cosmopolite, qui accueille à la fois des autochtones, des réfugiés anciens et de nouveaux arrivants fuyant la guerre au Soudan voisin, subit de plein fouet les conséquences de la communication commerciale avec le pays voisin le soudan et ses frontières et de l’instabilité régionale.Depuis plusieurs mois, les prix des produits de base ont triplé, rendant l’accès à la nourriture difficile pour une grande partie de la population.

Les commerçants locaux, dépendants des importations en provenance du Soudan, peinent à approvisionner le marché, ce qui entraîne une pénurie et une hausse généralisée des coûts. Parmi les denrées les plus touchées, on note :- Haricots : 1 coro à 1 250 FCFA

Mil pénicillaire : 1 coro à 750 FCFA Maïs : 1 coro à 750 FCFA Arachide : 1 coro à 450 FCFA – Tomates sèches: 1 coro à 600 FCFA Sésame: 1 coro à 850 FCFA Cette inflation galopante affecte particulièrement les réfugiés, dont le nombre dépasse désormais 76 030 personnes, réparties dans cinq grands sites d’accueil. La province du Sila, qui accueille des réfugiés depuis 2002, est la seule région du Tchad à avoir ouvert ses portes à ces populations vulnérables. Cependant, cette générosité met à rude épreuve les ressources locales déjà limitées.

Une aide humanitaire controversée Face à cette crise, certaines pratiques humanitaires sont pointées du doigt.

La distribution d’argent liquide, communément appelée « Cash », aux réfugiés est critiquée pour son impact sur l’inflation. Les commerçants, profitant de cette injection de liquidités, augmentent les prix des denrées, exacerbant les difficultés des populations locales et réfugiées.

Les acteurs humanitaires sont appelés à revoir leurs stratégies d’aide. Plutôt que de distribuer de l’argent, il est suggéré de privilégier la distribution directe de vivres et de non-vivres, ainsi que des formations sur la gestion des ressources et la lutte contre la cherté de la vie. Ces mesures pourraient aider les réfugiés à mieux s’adapter à leur nouvel environnement tout en préservant l’équilibre économique local.

Un appel à l’action des autorités locales et des partenaires internationaux

Pour faire face à cette situation complexe, les autorités locales et les organisations humanitaires doivent renforcer leur collaboration. Des partenariats stratégiques sont nécessaires pour stabiliser le marché, améliorer l’accès aux produits de base et soutenir les populations vulnérables.

La province du Sila, bien que confrontée à d’immenses défis, reste un exemple de solidarité régionale. Cependant, sans une intervention coordonnée et durable, la situation risque de se détériorer davantage, mettant en péril la cohésion sociale et la sécurité alimentaire de toute la région. Les défis sont nombreux, mais des solutions existent. Il est temps d’agir pour éviter une crise humanitaire plus profonde dans cette région déjà fragilisée.

La rédaction www.darsilamedia.com

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