Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) organise, du 16 au 17 décembre 2025, à Goz-Beïda, une session d’échanges interinstitutionnelle réunissant les acteurs judiciaires, les forces de défense et de sécurité (FDS) ainsi que les organisations de la société civile (OSC), dans le cadre du projet d’Appui à la Promotion et à la Protection des Droits de l’Homme.
Une rencontre multi-acteurs au service de l’État de droitCette rencontre rassemble environ cinquante participants, parmi lesquels des magistrats, des officiers de police judiciaire, des agents de la police, de la gendarmerie, de la Garde nationale et nomade du Tchad (GNNT), des militaires, des responsables de l’administration pénitentiaire ainsi que des représentants d’ONG et d’associations de défense des droits humains.
L’objectif principal est de renforcer la collaboration interinstitutionnelle afin de garantir le respect effectif des droits fondamentaux tout au long de la procédure pénale, depuis l’arrestation jusqu’au jugement.
Les échanges visent notamment à actualiser les connaissances des participants sur les cadres juridiques national et international relatifs aux droits de l’homme, à prévenir les violations, en particulier durant la garde à vue, et à améliorer la coordination entre magistrats, forces de sécurité et acteurs de la société civile dans le traitement des affaires pénales.
Prévenir les violations et améliorer la coordination


Cette approche collaborative est perçue comme un levier essentiel pour renforcer la confiance entre les institutions judiciaires et les populations.
Des thématiques clés au cœur des travauxLe programme est structuré autour de plusieurs communications portant sur :
les principes fondamentaux de la procédure pénale ;les garanties procédurales prévues par le droit tchadien ;le droit à un procès équitable, incluant la présomption d’innocence, le respect des délais raisonnables et l’accès à l’assistance juridique.
Des travaux de groupes et des débats ouverts permettent aux participants de partager leurs expériences, d’identifier les difficultés rencontrées sur le terrain et de proposer des solutions adaptées aux réalités locales.
Vers des recommandations opérationnelles
À l’issue de la session, des recommandations opérationnelles seront formulées afin de consolider durablement les mécanismes de collaboration entre les acteurs judiciaires, les forces de défense et de sécurité et les organisations de la société civile, tout en assurant le suivi des recommandations issues des précédentes rencontres.
Un engagement renouvelé du HCDHÀ
À travers cette initiative, le HCDH réaffirme son engagement à accompagner les institutions nationales et les acteurs locaux dans la promotion de l’État de droit, la lutte contre l’impunité et la protection effective des droits de l’homme, notamment dans les provinces de l’est du Tchad.