La ville de Goz-Beïda, chef-lieu de la province du Sila, est située à 218 km à l’est du Tchad, à proximité des frontières soudanaise et centrafricaine. Cosmpolite et fertile, Goz-Beïda a été choisie en 2002 par les autorités et les organisations humanitaires pour accueillir des milliers de réfugiés fuyant les conflits dans leurs pays d’origine.

Aujourd’hui, la ville abrite quatre camps de réfugiés, dont le camp de Goz Amir, à 52 km, et le camp de Djabal, situé à seulement 7 km. Ces structures accueillent des milliers de personnes, principalement en raison des atrocités récentes au Soudan.

Cependant, cette afflux de population a exacerbé des problèmes sociaux et économiques, notamment l’insécurité, avec des cas de cambriolages nocturnes signalés dans plusieurs boutiques au centre-ville.Goz-Beïda fait également face à des défis majeurs tels que la cherté de la vie et des infrastructures de santé déficientes.

Avec un seul hôpital provincial, la ville souffre d’un manque d’équipements et de gestion. Des témoignages anonymes évoquent une mauvaise administration et un manque de suivi des soins, aggravés par l’absence de générateur la nuit.

Le secteur de l’électricité, malgré des projets gouvernementaux annoncés par le défunt Maréchal Idriss Déby Itno en 2016 et 2021, reste en souffrance. Un important groupe générateur a même été volé en pleine ville, laissant la population dans le désarroi. La commune de Goz-Beïda, jeune mais mal gérée, peine à payer ses employés depuis plusieurs mois, selon des sources anonymes.

Face à cette situation préoccupante, le secrétaire général de la province, Ali M’bodou Djibrine, a récemment signé une circulaire alertant sur la montée de l’insécurité.

Il a annoncé la mise en place de patrouilles nocturnes de 22 heures à 5 heures du matin afin de lutter contre les cambriolages. Djibrine appelle la population à limiter ses déplacements nocturnes pour assurer la sécurité de tous.

La nécessité d’une gestion efficace et d’innovations est cruciale pour améliorer la situation à Goz-Beïda, surtout après les élections couplées récentes. Les défis sont nombreux, mais l’espoir d’un avenir meilleur demeure.

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