Les caniveaux de N’Djamena, notamment ceux reliant le 8ème arrondissement au sud-centre de la capitale, sont transformés en dépotoirs sauvages, menaçant tant la salubrité que la santé publique. Bouteilles en plastique (ou leydaa), sachets et ordures ménagères obstruent ces infrastructures vitales, réduisant leur capacité à évacuer les eaux usées et pluviales .
Pourtant, leur rôle est crucial : prévenir les inondations et limiter la propagation des maladies comme le paludisme ou la typhoïde, liées aux eaux stagnantes .
Un constat alarmant
Notre équipe de Dar-Sila Média a observé des montagnes de déchets dans le 8ème arrondissement, où caniveaux et marchés avoisinants servent de décharges improvisées. Malgré la présence d’écoles, les riverains y jettent leurs ordures en toute impunité, ignorant les risques sanitaires . Un phénomène qui reflète l’échec des politiques de sensibilisation et de contrôle.
Des solutions concrètes s’imposent
Le gouvernement doit intensifier les campagnes de sensibilisation pour rappeler l’importance des caniveaux et les dangers de l’insalubrité. La semaine de nettoyage, si elle est régulière et accompagnée d’actions éducatives, pourrait restaurer un civisme environnemental . Parallèlement, des mesures structurelles sont indispensables , Recyclage, Implanter des entreprises locales de transformation des plastiques pour créer une économie circulaire.
Interdire les plastiques à usage unique tout en surveillant l’application stricte de la loi et Dégager et bétonner les caniveaux critiques, comme le canal d’Ameriguébé, pour éviter leur ensablement .
La saleté à N’Djamena n’est pas une fatalité. Elle exige une réponse collective : autorités, citoyens et secteur privé doivent s’unir pour préserver la ville. Comme le souligne un expert, « la gestion des déchets est un levier de développement » . Il est temps d’agir, avant que les caniveaux ne deviennent des symboles permanents de négligence.
